Le long du Gardon à la Baume

Ce mardi matin, direction Sanilhac joli petit village dans le Gard.


Affublés de nos sacs à dos, bâtons, nous nous dirigeons vers la Baume, lieu où a été tourné dans les années 1950 le film « Le salaire de la peur », qui obtint la palme d’Or à Cannes.


Au bord du chemin, les premières fleurs percent parmi les herbes folles, des cistes si pressées d’admirer le soleil qu’elles en ont oublié de passer chez le teinturier, afin de lisser leurs pétales. Les muscaris à toupet, qui flottent sous la houlette du vent, des férules aux ombelles spectaculaires, toute cette diversité embellit nos mirettes, nous qui avons tant faim d’enluminure.


Et soudain le bouillonnement du Gardon, d’un vert emeraude, avec ces roches calcaires formant un paysage lunaire.
Un silence assourdissant nous enveloppe tout entier.
Nous longeons les eaux vertes jusqu’à la chapelle Saintt Vérédème, véritable petit bijou encastré dans la falaise.
Une pytonisse se cacherait-elle dans son antre ? On peut y lire que les gens du village venaient y pique-niquer, emportant dans leurs paniers, poulets rôtis, saucisses, aubergines et tomates, ainsi que des bonbonnes de vin de paille.
De la chapelle, la vue du Gardon ressemble à un canyon. Plus haut, une grotte, fermée au public, de novembre à mars, afin de permettre aux chauves souris de se reproduire.


Arrêt au bord de l’eau pour déjeuner.


Nous reprenons notre randonnée.
Encore une dizaine de kilomètres jusqu’à Moustarde le long des sentiers recouverts de plants d’asperges, de mousse, de fragons, de chênes, d’aneth sauvage.


Notre sortie s’étire doucement comme la journée passée ensemble.
Nous nous retrouvons devant un pot de l’amitié bien mérité.

A lire également

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *